Théâtre Alsacien Strasbourg
 
 

La newsletter du TAS, n°19

Rien de tel, pour se protéger des frimas qui signent brutalement la fin de ce très bel été, que de retrouver la douceur bienfaisante du théâtre. Les comédiens et les techniciens du TAS n'ont pas chômé pour concocter un 121 e programme digne du précédent. La saison démarre avec une comédie radieuse, qui permet de faire le plein de vitamines pour affronter l'hiver. Pour la Newsletter, Pierre Spegt présente «Zusatzzahl» et évoque une saison qui pourrait bien servir d'antidote à la grisaille et à la morosité !

  

«Zusatzzahl»

Comédie en 2 actes de Jean-Marie Chevret

Adaptation de Simone STRUSS - Mise en scène : Pierre Spegt

 


En ouverture de la saison 2018/2019, le TAS présente « Zusàtzzahl », une comédie traduite par Simone STRUSS, auteure bien connue par les spectateurs du TAS, puisqu'elle a signé des pièces à succès comme « Unseri gued Anna » ou « Z'Nàchtgesse wurd im Bett ». Il s'agit de l'adaptation d'une comédie récente de Jean-Marie CHEVRET, « Numéro complémentaire ».

Dans la famille Wiss, Bernard et sa femme Bernadette ont une fille de 20 ans, Laetitia, une fan inconditionnelle de Stéphane Bernel, grand spécialiste des têtes couronnées. De milieu modeste, ils mènent une vie heureuse et sont passionnés de jeux de hasard. Leur vie bascule le jour où la super cagnotte du Loto de 25 millions leur tombe du ciel. Plus rien ne leur sera inaccessible… sauf de réaliser le rêve de leur fille qui est de devenir princesse.

Stéphane Bernel acceptera-t-il de leur venir en aide ? La situation n'est pas simple, mais l'argent devrait leur faciliter les choses. Encore que… Pour notre trio de gens si simples et modestes, au quotidien chamboulé, commence un long chemin semé d'embûches pour devenir, enfin, riche et noble !

Pierre SPEGT signe la mise en scène de cette première pièce de la 121e saison. Des comédiens chevronnés vont interpréter les différents rôles, l'un plus déjanté que l'autre : dans la famille Wiss, les parents, Cathie Georger et Yannick Hornecker ; la fille, Maryline Heilig ; un Stéphane Bernel plus vrai que nature interprété par Julien Riehl, et un petit nouveau, Julien Hachemi, dans le rôle du prince charmant.

 

Les représentations sont données sur la scène de l'Opéra, Place Broglie à Strasbourg.
Le spectacle, joué en alsacien, est entièrement surtitré en français.

 

Représentations : en soirée, les 3, 5 et 6 novembre à 20 h
et
le dimanche 4 novembre à 14h et à 17h30.

 

Renseignement et réservation téléphonique au 06 33 260 300

Achat en ligne sur le site du TAS

 

Les billets sont en vente à la caisse de l'Opéra National du Rhin, place Broglie,
de 12h30 à 18h30, et à la Boutique Culture, place de la Cathédrale. 

Renseignements et réservations au 06 33 260 300 ainsi que sur webtas.fr

 

Distribution :

 

Bernard Wiss Yannick Hornecker

Bernadette Wiss Cathie Georger

Laetitia Wiss Maryline Heilig

Stéphane Bernel Julien Riehl

Aurélien Cissé Julien Hachemi

 

 


 

De nejgierig Storich mecht wisse

 

Après une 120 e saison haute en couleur, Pierre Spegt, président-directeur du TAS et metteur en scène, inaugure le programme 2018-2019 avec « Zusatzzahl », une comédie à la fois actuelle, tendre et déjantée, servie par des comédiens de choix. Avant une répétition, il a pris le temps d'évoquer, pour la Newsletter, le bilan du jubilé et quelques perspectives d'avenir.

La 121 e saison débute par une comédie très efficace de Jean-Marie Chevret, qui a été nominée aux « Molières » en 2006. Peux-tu nous en parler ?
C'est une comédie qui a tous les ingrédients pour offrir un excellent moment de détente : des personnages truculents aux caractères bien trempés et des situations explosives et décalées. Elle met en scène la famille Wiss, simple et ordinaire, qui se retrouve à la tête d'une fortune de 25 millions d'euros après avoir remporté la super cagnotte du Loto. Chacun d'entre nous s'est certainement demandé ce qu'il ferait si ça lui arrivait. Les Wiss ont une fille qu'ils adorent et dont ils veulent combler le désir le plus cher. Or celle-ci voudrait connaître le grand monde qu'on voit dans les journaux people. Pour parvenir à ses fins, le père kidnappe Stéphane Bernel, sosie de Stéphane Bern (qui a d'ailleurs lui-même joué le rôle sur scène lorsque la pièce a été créée en français) pour lui apprendre les bonnes manières. Bernel impose donc des cours de maintien à toute la famille, aidé de son meilleur ami Aurélien Cissé, le fils d'un dictateur africain et d'une mère alsacienne danseuse à Kirrwiller. Les rebondissements comiques sont savoureux ! En plus, l'équipe est constituée de comédiens qui rehaussent le spectacle et lui confèrent tout son cachet : Cathie Georger et Yannick Hornecker dans le rôle des parents, Maryline Heilig dans celui de leur fille et Julien Riehl dans celui de Stéphane Bernel.

Pour incarner le rôle d'Aurélien Cissé, tu bénéficies du concours exceptionnel de Julien Hachemi.
Julien s'esttout de suite parfaitement intégré au groupe. Il ne parle certes pas couramment le dialecte, mais il s'est investi dans le rôle avec un enthousiasme très rafraîchissant. Ce natif du Neuhof a été repéré par Bénédicte Keck, qui travaille à l'OLCA, parce qu'il a participé à l'édition 2018 du concours « d'Stimme », dont il a remporté le 2 e prix avec des chansons comme « Mítnànder Lëwe » et « Mamama », qu'il a chantée en hommage à sa grand-mère alsacienne. Il est éducateur et avait déjà une expérience du théâtre. Il a beaucoup travaillé avec les autres comédiens pour apprendre son texte phonétiquement. Je suis très heureux de cette collaboration.

Peux-tu nous présenter en deux mots le programme de la nouvelle saison ?
Construire le programme d'une saison est un travail de longue haleine, qui nous prend plusieurs mois. Plusieurs ingrédients entrent en ligne de compte, car notre public a des attentes variées auxquelles nous tentons de répondre au mieux. Par chance, nous montons cinq pièces, ce qui nous permet une certaine diversité. « Zusatzzahl » est une excellente façon de démarrer la saison, qui est cette fois entièrement placée sous le signe de la comédie. Si les adaptations ont le beau rôle, avec « Le Bourgeois gentilhomme » et « Le Dîner de cons », nous avons également choisi de monter « Goodbye Pfefferminz », une des premières pièces de Raymond Weissenburger. Enfin, Philippe Ritter crée une fois de plus l'événement avec « Unter'm Dànnebaam », un spectacle de Noël original écrit spécialement pour le TAS. Cette fois encore, la musique a été composée par Michel Wackenheim. Un très bon moment en perspective, à partager avec toute la famille !

Quel bilan tires-tu des 120 ans du TAS, que nous avons fêté l'an passé ?
Le jubilé a été un grand succès public par sa fréquentation, mais aussi par les retours des spectateurs, qui ont pu apprécier la reprise du « Herr Maire », ce grand classique fondateur de notre théâtre, proposé dans une scénographie plus actuelle. La dernière fois qu'il avait été monté, c'était en 1988, par mon père Marcel Spegt. Pour moi, elle marque mes vingt ans de direction, puisque j'ai pris la tête de la troupe en 1998. L'an passé, nous avons également pu apprécier «Wiehnàchte in Strossburi», le conte original de Philippe Ritter, qui a mis en scène des personnages parlant français, allemand et alsacien, pour souligner la spécificité et la richesse de notre région. L'adaptation du « Journal vun de Anne Frank » a lui aussi constitué un temps fort de la programmation qui a rencontré un vif succès. L'écriture et l'interprétation des comédiens ont, je crois, impressionné les spectateurs. Enfin, «Eini noch de Ander» et «E guedi Trutsch», deux belles comédies ont égayé la programmation.
Monter une nouvelle version du « Herr Maire » me fait penser que la vision générale du théâtre a changé. Nous ne jouons plus de la même manière qu'il y a trente ans, les spectateurs ont d'autres attentes et nos moyens techniques ont évolué, grâce aux apports audio-vidéo, mais aussi à l'évolution de la scénographie. Le théâtre s'inscrit de toute façon dans son époque : ce que nos prédécesseurs ont fait correspondait à la leur et était son reflet fidèle.

Un bilan positif, donc, qui ouvre des perspectives d'avenir rassurantes ?
Je suis heureux de constater que l'on peut compter sur les générations suivantes pour reprendre le flambeau. Nous avons la chance d'avoir de jeunes comédiens motivés et enthousiastes. D'ailleurs nous avons eu une audition il y a quelques mois qui nous a permis d'accueillir de nouveaux acteurs. Nous ne sommes pas un groupe fermé, nous cherchons toujours à évoluer. Je peux même dire que nous attendons toutes les bonnes volontés pour faire vivre notre théâtre !

Propos recueillis par S. Schaetzlé

 



Reprise de « De Journal vun de Anne Frank » à l'Illiade

Dimanche 28 octobre, à 17h, le TAS a eu le grand plaisir de reprendre la pièce «De Journal vun de Anne Frank » dans la salle de l'Illiade, à Illkirch-Graffenstaden, dans la distribution originale de sa création. Le public a pu découvrir ou redécouvrir le destin tragique de la famille Frank évoqué avec finesse dans la pièce d'Eric-Emmanuel Schmitt, traduite et mise en scène par Pierre Spegt.

 


Détail de la saison 2018-2019 :
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Plus d'informations exclusives dans notre programme,
en vente lors des représentations auprès des ouvreuses.

 

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