Théâtre Alsacien Strasbourg
 
 
 
NEWSLETTER 23
 
 
Le rideau s'ouvre déjà sur le dernier acte de la saison. Pour conclure l'année sur une note résolument joyeuse, le TAS a choisi de mettre au programme la reprise de « E Dirmel am Disch », l'adaptation par Richard Stroh, de la pièce à succès « Le Dîner de cons » : sa savoureuse version alsacienne avait été créée il y a presque 20 ans sur notre scène. Dans cette newsletter, Yannick Hornecker nous parle de son plaisir à reprendre ce rôle qui a été fondateur pour lui. Retrouvez également en avant-première le programme de la nouvelle saison 2019-2020, que le TAS est fier et impatient de vous présenter. Cet été, pas de répit : dans le cadre de l'hommage rendu à Gustave Stoskopf pour les 150 ans de sa naissance, la Ville de Brumath organise avec le TAS la reprise en plein air de la pièce « D'r Herr Maire » : un événement à ne pas manquer, dont vous trouverez les détails ci-dessous. Enfin, pour finir, nous avons avons souhaité rendre hommage à Marie-Claire Fritsch, qui nous a quittés ce printemps. Sur la scène et dans nos cœurs, cette fantastique actrice et amie ne sera ni remplacée ni oubliée.
 
«E Dirmel am Disch»
Comédie de Richard STROH
Adaptation de la comédie de Francis VEBER
«Le Dîner de cons»
Mise en scène : Bernard KOLB
 
 
Pour clore sa saison théâtrale, le Théâtre Alsacien Strasbourg a choisi de reprendre la comédie « E Dirmel am Disch ». Il s'agit de l'adaptation en alsacien de la pièce de Francis VEBER, «Le Dîner de cons», énorme succès du théâtre de boulevard, puis d’un film au record d’affluence.
Richard STROH, par son écriture imagée et rythmée, a su transcrire en alsacien les finesses et les scènes colorées propres à la pièce de Francis VEBER. Il nous apporte une fois de plus la preuve que le théâtre dialectal se prête à tous les genres et peut répondre aux multiples attentes de son public. Une énorme cure de rire pour finir la saison en beauté !
Pierre Bucher, riche éditeur strasbourgeois, est retenu chez lui suite à un lumbago, un «Hexeschuss», alors que chaque mercredi soir avec quelques amis, on invite ! Une invitation un peu spéciale, puisqu’il s’agit de se retrouver en compagnie d’un personnage choisi pour sa naïveté, son originalité ou même, sa bêtise... Et chaque mercredi, le «meilleur» invité gagne !
Petit plaisir duquel Pierre devra s’abstenir, car il lui est impossible de se déplacer. Cloué dans son fauteuil et ne pouvant plus décommander François Pignon, son invité du soir, celui-ci débarque chez lui. Et, «l'innocente victime», contre toute attente, va progressivement chambouler la vie très organisée de Pierre et, sur le principe de l’arroseur arrosé, n’est plus «invité» celui qu’on croit !
Pour la plus grande joie de tous, on retrouvera dans le rôle de l’invité, Yannick HORNECKER, dans celui de l’hôte, Philippe RITTER, en compagnie d’Andrée BLUM, Nicole BURCKEL, Louis HOENNIGE, Christian LAFFERT, Julien RIEHL, et le tout, sous la direction de Bernard KOLB.
 
Représentations :
 
en soirée, les 16, 17 et 18 mai à 20 h
 
en matinée, le dimanche 19 mai à 14h et 17h30
 
Les représentations sont données sur la scène de l'Opéra, Place Broglie à Strasbourg. Le spectacle joué en alsacien est entièrement surtitré en français.
 
Les billets sont en vente à la caisse de l'Opéra de Strasbourg, place Broglie, de 12 h 30 à 18 h 30, à la Boutique Culture, et directement sur le site du Théâtre Alsacien Strasbourg
Renseignements et réservations au 06 33 260 300 ainsi que sur le site.
 
 
 
Distribution :
Pierre Bucher            Philippe Ritter
Christiane, sini Frau  Andrée Blum
Lazare, e Dokter       Julien Riehl
François Pignon        Yannick Hornecker
Julien Weibel            Christian Laffert
Marlène                     Nicole Burckel
Lucien Roessel         Louis Hoennige
 
 
 
 
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De nejgierig Storich mecht wisse
 
Dans l'atmosphère feutrée d'un café de la place du Marché-aux-Cochons-de-Lait, Yannick Hornecker révèle tout son enthousiasme et sa bonhomie : après avoir assumé deux rôles principaux au cours de la cette saison, c'est avec une fraîcheur intacte qu'il aborde cette dernière ligne droite, impatient de reprendre le rôle de François Pignon, qui lui a pour ainsi dire mis le pied à l'étrier il y a presque 20 ans. Il évoque également avec chaleur son goût pour l'écriture et la magie de la scène.
 
En cette fin de saison, on te retrouve dans « E Dirmel am Disch », de Richard Stroh, où tu reprends le rôle de François Pignon.
Oui, mon cher François Pignon, que je retrouve après 18 ans ! Je ressens une certaine proximité avec ce personnage. Après avoir vécu à ses côtés pendant le temps des répétitions et des représentations, c'est presque devenu un ami. Il est vraiment sympathique, prêt à aider, soucieux de donner le meilleur de lui-même. Il est maladroit, mais dans le fond, pas plus qu'un autre dans la même situation. Je me réjouis de retrouver quasiment la même distribution, dans la pièce de Bernard Kolb, que celle réunie par Pierre Spegt en novembre 2000 : à l'exception de Guy Riss, qui est remplacé par Julien Riehl, l'équipe est inchangée. C'est rare de pouvoir faire ça presque 20 ans plus tard ! Il s'agit de se montrer à la hauteur, au moins à l'égale de ce qui a déjà été fait. Il y a 18 ans, c'était la première fois qu'on me confiait un rôle aussi important. A l'époque, j'ai été surpris et honoré qu'on pense à moi. C'est le regretté François Krieger qui avait insisté pour que j'aie le rôle. J'ai beaucoup travaillé, à tel point que je me souviens de mon texte aujourd'hui encore ! En France, cette pièce a eu un succès phénoménal, qui ne s'exporte pas forcément, d'ailleurs.
 
 
Prenons le temps de revenir sur cette très belle saison, où tu as tenu les rôles principaux de « Zusatzzahl » et du « Edelmannburjer »...
Je n'ai jamais eu autant en une seule saison. Dans « Zusatzzahl », de Simone Struss, dans une mise en scène de Pierre Spegt, mon personnage, Bernard Wiss était vraiment un « monsieur tout-le-monde », à qui il arrive quelque chose de spécial. C'était un rôle que j'ai pu jouer de façon très naturelle. Quand je buvais du Ricard en mangeant des cacahuètes avec Maryline Heilig, il fallait que je me force à ne pas trop me détendre : je me sentais comme à la maison, dans mon propre salon, mais il y avait 500 personnes devant moi ! C'était très agréable, je me sentais comme déchargé d'un poids. Avec le monsieur Jourdain de « De Edelmannburjer », de Jean-Paul Zimmer, c'était l'inverse. Le texte demandait énormément de concentration pour être à la hauteur de la très belle traduction du texte de Molière que Jean-Paul a réalisée. Je savais que ça demanderait plus de travail. Comme je répète mieux quand on me donne la réplique, j'ai demandé l'aide d'une voisine de mes parents, qui s'avère être passionnée de théâtre et spectatrice assidue du TNS. Ça a été un vrai plaisir de jouer l'un des fondements du théâtre français. Bien sûr, j'ai pris le temps de regarder ce que d'autres ont fait avant moi, ça fait partie du travail de documentation préalable. Mais évidemment, je ne suis ni Louis Seigner ni Jacques Villeret : je ne peux pas faire la même chose qu'eux. Les copier serait forcément maladroit. En revanche, je peux me laisser inspirer par leur travail, puis l'interpréter à ma façon, avec ma sensibilité et ma créativité. J'ai la chance de ne pas avoir le trac. Je reste concentré et sur mes gardes malgré tout. Je n'ai le trac que lorsque je ne suis pas sûr de moi. D'habitude, je connais assez mon texte pour pouvoir être décontracté. S'il y a un problème, je sais que la personne qui souffle est tout près. J'aime profondément la scène, c'est peut-être ce qui me permet d'être naturel ? On me confie souvent des rôles de naïf. Peut-être que c'est parce que j'ai décollé, pour ainsi dire, avec le rôle de François Pignon ? Souvent, les metteurs en scène nous choisissent parce qu'ils savent qu'on peut assumer le rôle. En tout cas, ça ne me dérange pas du tout !
 
 
Tu as également traduit et adapté deux pièces : « E Frau ze viel », une enquête du lieutenant Columbo, qui a été jouée au TAS, en février 2013, et « D'r Wihnachtsmann esch e Dracklappe », d'après « Le Père Noël est une ordure », montée par la Choucrouterie en 2016.
J'aime beaucoup le travail d'écriture et je me sens frustré de ce côté-là, parce que j'aimerais avoir plus le temps de m'y consacrer. Contrairement au travail d'acteur, qui se joue en équipe, c'est une tâche solitaire. Par le passé, j'ai écrit beaucoup de spectacles de magie qui, malheureusement, n'ont jamais été montés. Je n'ai pas poussé plus loin de ce côté-là. Dans la traduction, l'auteur se retrouve en face de personnages créés par d'autres et qu'il les comprenne, qu'il devienne ami avec eux. C'est en les comprenant intimement que j'arrive à leur mettre des dialogues dans la bouche. Souvent, je les rapproche de personnes que j'ai connues. Dans « De Wihnachtsmann », par exemple, Félix et Zézette m'ont fait penser à des anciens du Stockfeld que j'ai connus quand j'étais enfant, avec leur alsacien incroyablement fleuri ! C'était un plaisir de leur redonner vie à travers cette pièce. Evidemment, il faut s'affranchir de la tentation de traduire mot à mot : ce n'est pas une notice technique ! Le fait que ce soit une œuvre artistique donne de la liberté. Il faut s'imprégner du sens de la réplique et la restituer dans le contexte local, adaptée à la langue alsacienne et à son rythme. On le sait tous : un gag peut marcher dans une langue et pas dans l'autre. Parfois on arrive à trouver quelque chose d'approchant, mais parfois mieux vaut sacrifier les répliques plutôt que de se retrouver avec quelque chose de bancal. Parfois, l'excès de périphrases rallonge inutilement le texte. J'ai eu le projet d'écrire quelque chose de personnel, mais là aussi le temps manque. Je n'ai jamais dépassé le premier acte. A vrai dire, je me sens un peu à l'étroit lorsque je crée pour la scène. Les contraintes techniques me donnent l'impression de manquer de liberté. Je préfère traduire le travail des autres et, de ce côté-là, j'ai beaucoup de projets !
 
Tu as récemment participé au tournage d'un film, peux-tu nous en parler ?
J'ai joué dans trois films tournés dans le cadre de l'association Amifilm, animée par Serge Schleiffer, et un 4e est en préparation. Il y a deux ans, j'avais un rôle très important : j'étais un tueur et un violeur d'enfant. En regardant le film, à la fin, j'ai pu assister à ma pendaison et à mon enterrement, ça fait un drôle d'effet, auquel le théâtre ne nous habitue pas ! Je dirais que le cinéma est un travail solitaire. On ne se rencontre qu'au moment du tournage, sans savoir ce que les autres acteurs ont préparé de leur côté. John Pierrot, qui est également comédien de théâtre, a ressenti les mêmes difficultés et nous avons répété nos scènes ensemble. Répéter, c'est enlever les scories du texte, le polir avec le papier de verre le plus fin. Parmi les acteurs, on retrouve également Gilles Chavanel. C'est un plaisir très différent de celui du théâtre.
 
 
Tu es particulièrement engagé au sein du TAS, puisque tu fais partie du Comité au titre d'assesseur.
Quand je suis arrivé, il y a plus de 30 ans, la situation me semblait quelque peu figée, comme si l'ombre des créateurs du théâtre planait encore sur nous. Les relations au sein de la troupe étaient très hiérarchisées, calquées sur le fonctionnement de la Comédie-Française. Un acteur ne s'adressait pas directement au Comité, il devait passer par l'intermédiaire d'un Spielvertretter, un représentant des acteurs. Les changements sont apparus grâce à la clairvoyance de Pierre Spegt, qui a modernisé le TAS non seulement dans le choix des pièces mais aussi dans son fonctionnement. Je suis devenu moi-même Spielvertretter, mais aujourd'hui, les jeunes n'en ont plus besoin : ils s'adressent directement au Comité. Je suis très honoré d'en faire partie et de me rapprocher ainsi de la figure de Gustave Stoskopf. J'ai eu la chance de jouer dans sa pièce « In's Ropfer's Apothek », montée par Bernard Kolb en mai 2015, et j'ai eu le plaisir de l'incarner dans « De Adler un de Leeb », sous la direction de Bernard Kolb en mars 2017. J'aime son théâtre au rythme soutenu, inspiré de Georges Feydeau. Malgré le passage des décennies, j'y suis sensible et j'en ris toujours !
 
Professionnellement, tu as évolué dans le monde de la magie.
J'ai travaillé pendant des années dans une entreprise de vente par correspondance de matériel de prestidigitation. Ce n'est pas très éloigné du monde du théâtre : dans ces deux univers, on cultive l'illusion. La magie consiste à faire croire à quelque chose qui n'existe pas, comme au cinéma ou dans le roman, d'ailleurs. C'est ce que j'aime par-dessus tout : emmener les gens ailleurs, rendre une salle heureuse, la faire rire, extraire les spectateurs de leur quotidien. Que vouloir de plus dans la vie ? J'ai réalisé un tour de magie sur scène pour la première fois à l'âge de 12 ans pour la fête de la paroisse. Mais à partir du moment où je me suis mis à travailler dans ce domaine, je n'avais plus envie, le soir, de me plonger à nouveau dans cet univers. J'ai préféré le théâtre. Il m'est arrivé de faire quelques tours sur la scène du TAS. J'ai notamment fait apparaître la colombe Raymond dans un conte de Noël ! Mais ça demandait à chaque fois énormément de travail de préparation. La réalisation d'un tour exige énormément de minutie : une lumière mal réglée ou un angle malheureux peuvent totalement ruiner l'effet le plus sophistiqué. C'est vraiment un art à part entière.
 
Comment as-tu débuté au TAS ?
J'allais voir les comédies du TAS avec ma mère. Je regardais aussi beaucoup « Au théâtre ce soir » à la télévision et ça me plaisait énormément. A partir de l'âge de 16 ans, j'ai joué pendant 3 ou 4 ans dans la troupe de théâtre du Neuhof. On interprétait des sketchs et des pièces en un acte. J'ai vu dans le journal que le TAS organisait une audition et je m'y suis présenté, en même temps que Pierre Nonnenmacher. J'avais beaucoup d'admiration pour Marcel Spegt et Félice Haeuser, que j'avais vu à la télé dans « Les Tilleuls de Lautenbach », avec Mario Adorf et Jeanne Schlagdenhauffen. Lors de l'audition, j'ai dû donner la réplique à Félice, et j'étais extrêmement intimidé ! Au TAS, j'ai trouvé le sérieux que je cherchais. C'était une ambiance très studieuse, loin de celle que j'avais connue dans cette troupe de quartier. Il y avait beaucoup de jeunes acteurs qui faisaient de la figuration dans les contes de Noël, mais au début, on ressentait une certaine distance avec les acteurs plus confirmés. Pierre Spegt et Bernard Kolb ont beaucoup modifié cette situation. Ma première pièce a évidemment été un conte de Noël, puis j'ai joué dans « An de Grenz », d'Anne-Frédérique Knecht. J'avais une scène avec Félice Haeuser et Philippe Ritter, mais j'étais tellement stressé que je n'ai pas pu apprécier ce qui se passait !
 
Quel est ton souvenir le plus mémorable sur cette scène ?
Par dessus tout, c'est les gens qui m'ont marqué et que je n'oublierai jamais, notamment François Krieger. J'ai aussi rencontré de vrais amis. Je profite de l'occasion pour remercier Marie-Louise Laffert pour son aide et des conseils, notamment sur le premier « Dîner de cons ». L'un des moments les plus intenses reste pour moi le rideau de la première de « E Frau ze viel », que j'ai traduite, où j'interprétais le lieutenant Columbo. J'ai ressenti quelque chose qui pourrait bien être du bonheur... Je me souviens aussi de cette anecdote que Jean-Paul Humbert a déjà évoquée, lors de la pièce « D'r Polnisch Jud », montée par Jean-Paul Zimmer en janvier 2000 : nous attendions la réplique qui devait annoncer notre unique entrée sur scène, mais en tendant l'oreille, nous avons réalisé que l'actrice sur scène avait sauté beaucoup de répliques et qu'elle était déjà beaucoup plus loin dans le texte, carrément après notre sortie de scène ! Il ne nous restait plus qu'à attendre la fin de la pièce dans les coulisses ! Jean-Paul et moi en rions encore aujourd'hui !
 
 
Que t'inspirent les 120 ans que nous avons fêtés lors de la saison passée ?
Ça m'évoque beaucoup de joie. Nos prédécesseurs et nous-même avons fait avancer le théâtre. On doit s'adapter sans cesse aux nouvelles réalités et ce n'est pas toujours facile. Si on veut atteindre les 150 ans, il faudra accepter d'autres changements. La mission incombe à nos cadets et je ne doute pas un instant qu'ils en ont l'étoffe.
 
Pour finir, quel est ton lieu préféré à Strasbourg ?
J'aime les villes bordées d'eau, comme Venise, Saint-Pétersbourg ou Bruges. Je connais Strasbourg comme ma poche, j'aime me perdre dans ses ruelles pour admirer son architecture. Mais l'endroit où je suis le plus heureux reste celui où j'ai la chance d'habiter : la cité-jardin du Stockfeld, avec son architecture si symétrique en apparence, mais en réalité si diverse ! J'aime passer mes soirées dans mon jardin, à lire ou à apprécier l'extraordinaire silence qu'on y trouve !
 
Propos recueillis par S. Schaetzlé
 
 
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Nous avons l'immense tristesse d'annoncer
le décès de Marie-Claire Fritsch
Marie-Claire Fritsch nous a quittés le 13 avril 2019, dans sa 68e année. Membre sociétaire du Théâtre Alsacien Strasbourg pendant de nombreuses années, elle a interprété des rôles très variés sur notre scène. Originaire de Holtzheim, elle a commencé sa carrière théâtrale dans la troupe de son village, avant de rejoindre celle d'Achenheim, et de poursuivre sa carrière sur les planches du TAS à partir de la fin des années 90.
D'un tempérament très discret, Marie-Claire était pour nous tous une partenaire efficace sur la scène, toujours sûre de son texte, avec un jeu régulier et réfléchi de représentation en représentation. Quel plaisir de lui donner la réplique, de partager son enthousiasme et son entrain à jouer avec sérieux des rôles de caractère, tout comme des personnages légers et drôles. Et quelle maîtrise de notre langue !
 
Avec la disparition de Marie-Claire nous perdons une comédienne confirmée et engagée pour le théâtre alsacien, mais aussi et surtout une amie, avec qui nous avons tous partagé des moments forts sur la scène, ce lieu de rencontre et d'échange unique, qui n'existe que par la volonté de ceux qui le font vivre. Marie-Claire a si joliment et si profondément su donner vie à ces instants éphémères.
 
Marie-Claire restera dans nos cœurs et dans nos mémoires pour tous ces beaux moments de joie et de bonheur que nous avons eu la chance de partager avec elle.
 
Merci Marie-Claire.
 
 
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Au programme de la saison prochaine :
 
De l'humour, de la féerie, de l'amour, du drame et une conclusion en chansons : la 122e saison du Théâtre Alsacien Strasbourg promet un arc-en-ciel de plaisirs et d'émotions ! Avec pas moins de deux créations en alsacien et une pièce totalement inédite dans le fond comme dans la forme, elle est résolument placée sous le signe de l'innovation, prouvant la vitalité et la créativité de notre théâtre dialectal.
 
Le TAS est fier et impatient d'annoncer que le lever de rideau de la saison 2019-2020 aura lieu le 31 octobre 2019, avec la première de la comédie Roméo un Julio, de Raymond Weissenburger, auteur bien-aimé des scènes alsaciennes, dans une mise en scène de Bernard Kolb et avec une direction d'acteurs assurée pour la première fois par Philippe Ritter. Le conte de Noël s'arm Baronessel, de Joseph Holterbach, une jolie variation sur le thème de Cendrillon, sera quant à lui mis en scène par Pierre Spegt et donné au moment des fêtes : un beau cadeau à placer sous le sapin pour les petits comme pour les grands ! Le mois de février s'annonce lui aussi riche en réjouissances. On verra d'abord la création de D' Ruckkehr vom Boomerang, une comédie sentimentale aussi décapante que surprenante d'après « Le Retour du boomerang », de Franck Didier, dans une adaptation de José Montanari, pour la première fois seul aux commandes de la mise en scène. Quelques jours plus tard, on se délectera de Mordshunger, l'adaptation par Julien Riehl, sociétaire et comédien du TAS, du « Repas des fauves », de Vahé Katcha, un huis clos au suspense haletant et réjouissant qui promet quelques beaux coups de théâtre ! La mise en scène sera assurée par Pierre Spegt. Enfin, pour finir la saison en beauté, rendez-vous dès maintenant au mois de mai pour Im Kines, la nouvelle création de Philippe Ritter, une comédie musicale audacieuse sur le thème des débuts du cinéma en Alsace, composée par Michel Wackenheim et mise en scène par leur complice Bernard Kolb.
 
Toutes les pièces sont surtitrées en français, pour permettre à tous de partager notre passion.
Nous sommes heureux de poursuivre avec vous cette nouvelle aventure théâtrale !
 
Bis bàll in unser'm Theàter !
 
Merci pour votre fidélité,
La Direction.
 
 
 
Evénement cet été : D'r Herr Maire en plein air !
 
Pour marquer les 150 ans de la naissance du peintre et dramaturge Gustave Stoskopf, la Ville de Brumath et le Théâtre Alsacien Strasbourg proposent la pièce
 
D'r Herr Maire
- en plein air -
Les 6 et 7 juillet 2019, à 21h00, Cour du Château, à Brumath
Mise en scène de Pierre Spegt
Spectacle en alsacien surtitré en français
 
Monsieur le Maire est bien contrarié : pour marier sa fille Marie, il a choisi un bon parti, Seppel, le fils un peu benêt d'un riche paysan du village voisin. Mais Marie n'en veut pas : elle rêve d'un beau garçon, élégant et raffiné, qu'elle a croisé en ville. Monsieur le Maire attend également avec impatience un diplôme censé l'honorer dans ses fonctions. Arrive le docteur Freundlich, un érudit allemand follement amoureux de Marie, que Monsieur le Maire confond avec le représentant du gouvernement venu lui remettre sa distinction. Plein d'enthousiasme, il entraîne tout son monde dans une course folle...
 
Il s'agit de la première pièce écrite en alsacien par Gustave Stoskopf, fondateur du Théâtre Alsacien Strasbourg en 1898. Dès sa création, cette comédie, qui dépeint la vie villageoise en Alsace à la fin du XIXe siècle, rencontra un succès considérable. La pièce fut jouée à Berlin, devant Guillaume II, mais aussi à Paris en 1904. La mise en scène de Pierre Spegt adapte l'esprit de cette comédie plus que centenaire à la modernité du théâtre d'aujourd'hui. Une occasion unique de la découvrir ou de la revoir dans un cadre exceptionnel.
Billetterie : Réseau France Billet - Renseignement : 03 88 51 02 04
 
 
 
Plus d'informations exclusives dans notre programme,
en vente lors des représentations auprès des ouvreuses
 

 

 

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