| La newsletter du TAS, n°37
Le moment est enfin arrivé ! Après des années de préparation, des répétitions interrompues brutalement par le Covid, une profonde transformation du projet et des répétitions menées en parallèle de toutes les autres productions depuis le mois de janvier, la troupe du TAS est fière et fébrile de pouvoir présenter enfin son Singspiel « In Kines ». Des chants entraînants, de la danse, la projection de films anciens et originaux : comment rendre un plus bel hommage aux débuts historiques du cinéma en Alsace et tirer un coup de chapeau aux anciens du TAS qui, en 1910, ont accompagné ces premiers pas ? La pièce musicale écrite par Philippe Ritter et mise en scène par Bernard Kolb est portée par une partition créée spécialement pour l'occasion par Arnaud Mehn et Thibaud Lecluse, deux talentueux musiciens que certains spectateurs se souviendront peut-être avoir déjà aperçus sur notre scène. En compagnie de leur complice musicien Nathanaël Beiner, qui formera avec eux le trio qui accompagnera en direct les chanteurs et les danseurs sur scène, ils ont accepté de se livrer ici sur le défi de cette création. Nous espérons que vous serez nombreux à partager avec nous cette aventure que nous avons tous mis tant de passion à préparer ! Et pour conclure cette dernière Newsletter de l'année, découvrez en avant-première le programme de la saison prochaine. |
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| «Im Kines» Singspiel de Philippe Ritter Musique : Arnaud Mehn et Thibaud Lecluse Avec la participation du groupe folklorique «D’Kochloeffel» Mise en scène : Bernard Kolb |
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| | Pour clore sa saison, le Théâtre Alsacien Strasbourg innove avec la création d'un « Singspiel », genre traditionnellement joué sur les scènes dialectales et remis au goût du jour. La pièce « Im Kines », texte et paroles de Philippe Ritter, fait la part belle à la musique, au chant et à la danse. Tous les participants joueront la comédie mais seront également invités à chanter sur la scène de l'Opéra sur des compositions originales des musiciens Thibaud Lecluse et Arnaud Mehn. Plusieurs couples de danseurs du groupe folklorique « D’Kochloeffel » de Souffelweyersheim seront également de la fête. Et le tout, mis en scène par Bernard Kolb. Les comédiens du TAS auront à cœur de jouer et de chanter, avec la participation d’un trio de musiciens et des solistes Magali et Christophe Welly. Le sujet du « Singspiel » étant la naissance du cinéma en Alsace au début du XXe siècle, l’histoire sera ponctuée par de petits films tournés par Bernard Kolb, mais aussi par quelques films d’époque qui étonneront par leur authenticité. Comme toujours, le TAS souhaite vous faire plaisir et vous surprendre ! Comme toutes les semaines, les villageois assistent à la projection des films muets présentés par Jules, le projectionniste qui vient installer son attirail dans l’arrière-salle du bistro. Ils sont ravis de ce nouvel art qui leur offre un divertissement si original en ce début de XXe siècle. Mais un des films de ce soir leur réserve une grande surprise : le premier rôle est interprété par la « Grande Jeanne », une jeune fille du village. La « Jeannele » de leur enfance est au début d’une grande carrière, une vedette en devenir ! Quand le projectionniste leur annonce que la « Grande Jeanne » va venir dans leur village pour tourner un film, c’est l’effervescence ! On se précipite pour préparer une belle réception en son honneur. Tous sont ravis d’approcher de près un personnage qui tutoie les grandes gloires parisiennes ! Mais comment est-elle ? Comment pourront-ils l’aborder, eux qui n’ont jamais quitté leur village ? L’excitation est à son comble. Seul Marcel, le propriétaire du bistro, garde son calme, même si son cœur bat très fort à l’idée de revoir la petite « Jeannele », qu’ils ont tous si bien connue. Les représentations sont données sur la scène de l'Opéra, Place Broglie à Strasbourg. Le spectacle, joué en alsacien, est entièrement surtitré en français. Représentations : en matinée le dimanche 2 avril 2023 à 14h et à 17h30, en soirée les 3, 4 et 5 avril 2023 à 20 h Renseignement et réservation téléphonique au 06 33 260 300 Achat en ligne sur le site du TAS, www.theatre-alsacien-strasbourg.fr Les billets sont également en vente à la caisse de l'Opéra National du Rhin, place Broglie, ainsi qu'au « 5e Lieu », place du Château. Pour venir nous voir : Plan d'accès et itinéraire en ligne : https://www.theatre-alsacien-strasbourg.fr/plan.htm Parking recommandé : https://www.parcus.com/parkings/opera-broglie/ Le parking Broglie, partenaire du TAS, propose des tarifs préférentiels pour nos spectateurs. Adressez-vous à la caisse, munis de votre ticket de parking. |
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| | | | | | | | De nejgierig Storich mecht wisse |
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| | Depuis plusieurs années, Thibaud Lecluse règle soigneusement la sonorisation du TAS, apparaissant à l'occasion sur scène dans certaines productions, seul comme à la fin de « E Guedi Trutsch », ou en compagnie de son ami Arnaud Mehn, notamment dans « In Scapino sinni Faxe ». Connus avant tout comme étant d'excellents musiciens, ils ont relevé le gant avec enthousiasme quand Philippe Ritter et Bernard Kolb leur ont proposé d'écrire la musique de « Im Kines », de diriger la chorale et d'accompagner chanteurs et danseurs lors des représentations. Piano, trombone à piston et, avec le concours de Nathanaël Beiner, accordéon, retentiront bientôt sous le plafond de notre salle, dans des compositions pleines de sensibilité et d'allant, à l'image de ces jeunes gens rayonnants de talent et de fougue. |
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| Comment avez-vous pris part au projet ? Thibaud Lecluse : Philippe est venu me voir lors d'une pièce du TAS pour laquelle je faisais le son. Il m'a demandé si je serais intéressé par un projet de pièce musicale de style jazz-swing, années 20, avec un orchestre composé notamment d'une batterie, d'une contrebasse et d'une trompette. J'ai tout de suite pensé à mon groupe de jazz « Bleu ». Le projet a changé, puis, finalement, Bernard m'a recontacté en me disant « On va le faire, est-ce que tu serais motivé pour composer la musique et la jouer ? ». J'ai appelé Arnaud, que je connais depuis 10 ans et avec qui on joue dans « Bleu », et on a commencé à travailler à deux sur les morceaux. Puis Arnaud a trouvé Nathanaël qui jouera de l'accordéon. Quelles ont été vos sources d'inspiration pour la composition des musiques ? Arnaud Mehn : On a cherché des ambiances folkloriques alsaciennes, des chants américains des années 1900, presque lyriques, à mettre en contraste avec des moments franchement swing. Pour les moments émotionnellement forts, on s'est inspiré du style des lieder du romantisme allemand, de Schubert et Schumann, des compositeurs sensibles, parce que la pièce est ultrasensible, c'est ce qui nous a marqués dès le début. Pour nous, il a été facile d'entrer en résonance avec le sujet. Puis on a cherché à mêler ces apports historiques avec notre patte de jeunes gens modernes, avec des influences rock, jazz, parfois un peu pop. On s'est servi de notre propre bagage émotionnel, harmonique et mélodique pour le concilier avec les mises en musique traditionnelles. Quelle a été votre façon de travailler à deux ? Arnaud : D'abord, on s'est plongé à fond dans la pièce, pour comprendre le sens émotionnel de chaque moment. Puis, on a avancé en tandem : j'ai créé les mélodies et Thibaud les harmonies.
Parce que la densité des saisons du TAS impose un nombre réduit de répétitions, nous avons enregistré une maquette à destination des chanteurs. Elle nous a aussi permis de prendre du recul sur la pertinence de la musique dans le schéma narratif, sans avoir à la jouer pour l'entendre. Ensuite, on a sollicité Nathanaël pour l'accordéon, qui s'est greffé avec beaucoup de finesse dans la partie instrumentale, entre les mélodies et harmonies que nous lui avons présentées. |
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| | Est-ce que c'est la première fois que vous écrivez pour du chant choral ? Arnaud : Moi non, mais pour une pièce entière comme ça c'était un sacré challenge. J'avais déjà écrit pour plusieurs voix. Mais nous avons dû garder à l'esprit que nous écrivions pour des amateurs. Il fallait trouver des dénominateurs communs en rhétorique musicale et émotionnelle qui puissent être accessibles à tous. Et pour les solistes, nous avons pu travailler des harmonies plus élaborées. Je ne taris pas d'éloges au sujet de cette pièce, qui est un puits d'émotions ! Vous jouerez tous les trois sur scène lors des représentations. Y aura-t-il une part d'improvisation ? Nathanaël Beiner : L'harmonie sera respectée, mais il y a des passages adaptables. Les gens chantent dessus, ce n'est donc pas de l'impro libre, mais il y a une certaine liberté dans quelques morceaux où il faut que ça bouge beaucoup. A l'accordéon, je peux improviser certaines choses de mon côté pendant que Thibaud et Arnaud jouent de leur côté. Thibaud : La clé, c'est de comprendre la pièce et de réussir à s'entendre tous ensemble, avec Arnaud qui dirige le choeur, avec le choeur, avec les solistes, et de faire quelque chose de cohérent. Arnaud : Et de trouver une identité. Thibaud : Avec le piano, j'ai le souci de chercher une cohérence dans ce qui se passe sur scène, même si certaines choses sont très écrites, avec des thèmes, des introductions précises, des contre-chants qu'on ne peut pas placer n'importe où. Arnaud : On a fait un piédestal pour les chanteurs, avec une instrumentalisation qui les accompagne et qui leur donne confiance. On a essayé de faire en sorte qu'ils se sentent à l'aise pour se poser sur cette musique là. C'est la première fois qu'on fait ça. C'est très plaisant ! C'est un challenge assez incroyable, même si on était plutôt confiants. Il y avait aussi la difficulté de s'intégrer dans une mise en scène complexe. Arnaud : C'est tout l'avantage d'avoir le metteur en scène, l'auteur et les musiciens au même endroit : on pouvait remodeler certains passages pour être le plus juste possible. Thibaud : Et tout le monde était ouvert à la discussion. Nathanaël, ce sera ta première participation avec le TAS. Comment vis-tu cette expérience ? Comment t'intègres-tu dans le projet en tant qu'interprète ? Tout se passe très bien. Il y a plein de nouvelles choses que je n'avais encore jamais faites. J'allais voir des troupes de théâtre alsacien quand j'étais petit et même après, mais là je suis de l'autre côté, donc c'est très sympa aussi. Au début, quand j'ai reçu les partitions, j'ai eu un peu de mal à me projeter et à savoir quoi faire, mais une fois qu'on a répété entre nous, et ensuite sur place avec tout le monde, c'était tout de suite plus concret et plus clair ! J'ai appris l'accordéon en école de musique, où j'ai touché un peu tous les styles, sauf le musette. Ensuite je me suis ouvert au jazz au lycée, avec le piano que je pratiquais à côté, puis j'ai continué l'accordéon jazz au Conservatoire. Principalement je ne joue que du jazz ou les morceaux que j'aime bien dans mon coin. Je joue en jam avec des amis. J'étais membre un moment de l'Académie d'accordéon de Haguenau, avec une vingtaine ou une trentaine d'accordéonistes. C'est différent de ce qui se pratique en petit comité. Pour « Im Kines », il y a des morceaux où c'est moi qui joue les introductions. J'ai la liberté de proposer certaines choses. Thibaud : Le but était de figurer un petit orchestre de copains qui viennent pour faire l'accompagnement sonore d'un film projeté au café, avec un piano qui se trouve dans le coin, celui qui a appris à jouer de la trompette à l'armée, et l'accordéoniste, qui fait tous les bals du dimanche. Au début, il avait été question d'avoir une batterie et une basse pour que la musique ait une sonorité proche du jazz moderne, mais on a abandonné cette idée pour que ça sonne plus traditionnel, dans le respect du souci historique qui sous-tend l'ensemble de ce projet qui nous a tous enthousiasmés. |
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| | Propos recueillis par S. Schaetzlé |
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| Dates et programme de la saison prochaine |
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| | Plus d'informations exclusives dans notre programme, distribué gracieusement à l'entrée. |
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