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La 127e saison du Théâtre Alsacien Strasbourg se termine en beauté avec la création de la comédie « D’Hochzitt vun de Màmsell Güetbier », de Gilbert Huttler, d’après « Le Mariage de Mademoiselle Beulemans », de Fernand Wicheler et Frantz Fonson. Ecrite en 1900, c’est, dit-on, la pièce la plus jouée du théâtre belge. Elle a en effet été traduite en anglais, allemand, espagnol, italien, ou encore japonais. Marcel Pagnol s’en serait même inspiré pour écrire sa célèbre Trilogie marseillaise. Gilbert Huttler a adapté ce petit bijou qui met à l’honneur les brasseurs alsaciens et la grande variété de nos différents dialectes alsaciens.
Le jeune Strasbourgeois Christian Steiner est stagiaire dans la brasserie rurale d’Isidor Güetbier. Son éducation et sa manière de parler font de lui un intrus dans cette société campagnarde. Travaillant au même bureau que Lisel, fraîche et séduisante fille de la famille Güetbier, il est tombé sous son charme. Mais la jeune fille est déjà fiancée à Raphaël, brasseur et fils d’un concurrent.
Par ailleurs, Isidor Güetbier rêve de devenir président d’honneur du Bierbröjerverein. Il a toutes les chances d’être élu, puisqu’il est le seul candidat. Hélas, les révélations sur la vraie vie de Raphaël bouleversent son plan et le père de ce dernier, par vengeance, se présente contre lui. C’est l’occasion pour Christian de se mettre en valeur et de conquérir la sympathie de son patron...
Philippe Ritter met en scène cette comédie belge, contemporaine de la création des théâtres alsaciens. On y retrouve l’ambiance et l’écriture typiques des pièces du début du XXe siècle, le tout en costumes d’époque avec, en plus, la diversité et la richesse de notre langue. Pas loin d’une dizaine de dialectes différents sont parlés sur scène, de Strasbourg, du Kochersberg, du ried du Rhin, et même de l’Alsace bossue ! Un vrai voyage à travers l'Alsace, à la découverte de nos différences linguistiques.
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