La newsletter du TAS, n°15
Tandis que la ville se pare de mille feux à l'approche de Noël, une bande de lutins affairés met la dernière main aux ultimes préparatifs du Wiehnachtsmärel. Les températures dégringolent, les nuits rallongent, la neige blanchit les toits : et si on se retrouvait tous ensemble dans une ambiance chaleureuse ? Cette année, le conte de Noël de Philippe Ritter fait la part belle aux traditions alsaciennes avec une aventure, pour les petits et les grands, qui se déroule dans notre belle ville de Strasbourg. Et, parce qu'en ces temps incertains la fraternité est essentielle, le TAS a décidé d'ouvrir ce moment de partage au plus grand nombre : cette année, sur la scène, on entendra aussi parler français, allemand, et même un peu italien ! Jérémy Fischer, ogre mémorable du conte de l'an passé, a accepté de répondre à quelques questions. Pour finir, vous retrouverez à la fin de cette lettre les désormais traditionnels conseils d'accès à Strasbourg au moment du Marché de Noël.
Scheeni Wiehnachte eich alle !
«Wiehnachte in Strossburi»
Conte de Noël en 6 tableaux de Philippe RITTER
Musique originale de Michel Wackenheim
Avec la participation de la chorale La Strasbourgeoise,
sous la direction de Jean-Jacques Rohfritsch
Chorégraphie de Richard Caquelin
Mise en scène : Bernard KOLB
Le Conte de Noël du Théâtre Alsacien Strasbourg fait partie de la tradition du Noël alsacien. Cette année, le TAS propose un conte de Noël « Wiehnàchte in Strossburi » de Philippe RITTER avec une musique originale de Michel WACKENHEIM. Tout en respectant la forme traditionnelle du conte, la volonté du TAS a été d'innover en proposant un spectacle trilingue. La plupart des personnages évolueront en alsacien, mais quelques- uns s'exprimeront en français, et d'autres en allemand. Le surtitrage de la pièce sera proposé en français et en allemand. Par ailleurs, une chorale et plusieurs chanteurs solistes participent au spectacle en entonnant des chants de Noël traditionnels mais également des créations originales.
En cette veille de Noël, le boulanger prépare ses « Bredele » et attend avec impatience ses chers amis, Christkindel, Hanstràpp et le Père Noël. Chaque année c’est la même effervescence… Par la fenêtre de son magasin, il voit les illuminations de la place Broglie et, à chaque fois qu’un client entre, la musique des chants de Noël fait irruption ! C’est tout cela l’esprit de Noël… et plus encore… mais voilà que cette année les Bredele n’ont soudain plus de goût, les chants se sont tus et le Hanstràpp a le blues. Quelqu'un a dû jeter un mauvais sort sur la ville. Les trois amis vont partir dans les rues et les places de Strasbourg pour résoudre l'énigme et redonner au Noël strasbourgeois toute sa splendeur.
Les représentations sont données sur la scène de l'Opéra, place Broglie, à Strasbourg. Le spectacle joué en alsacien est entièrement surtitré en français.
Représentations :
en soirée, les 18, 21 et 22 et 27 décembre à 20 h
en matinée, le dimanche 17 et le mercredi 27 décembre à 15 h
Les billets sont en vente à la caisse de l'Opéra de Strasbourg, place Broglie, de 12 h 30 à 18 h 30, à la Boutique Culture, place de la Cathédrale, et directement sur le site du Théâtre Alsacien Strasbourg : webtas.fr
Renseignements et réservations au 06 33 260 300 ainsi que sur webtas.fr
Distribution :
De Beckebàbbe |
Philippe Ritter |
Linel |
Andrée Blum |
Finel |
Nicole Burckel |
Marie |
Fabienne Scharwatt |
Le guide |
José Montanari |
Une touriste |
Sophie Pauli-Rinckel |
Une touriste |
Marie-Claire Fritsch |
Une touriste |
Cathie Georger |
's Christkindel |
Danielle Albert |
Le Père Noël |
Alain Leseux |
Hanstràpp |
Jérémy Fischer |
Eugénie |
Agnès Delfosse |
Un touriste allemand |
Jean-Louis Burckel |
Une touriste allemande / Une gargouille |
Elisabeth Ritter |
Un touriste italien / Une gargouille |
Christian Laffert |
Un touriste italien |
Bruno Jung |
De Meiselocker |
Jean-Paul Humbert |
's Gänseliesel |
Bénédicte Keck |
De Trompeter |
Alain Buchmann |
Le sacristain |
Claude Matthiss |
Une gargouille |
Christian Fuger |
Saint Nicolas |
Yannick Hornecker |
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Avec les chanteurs solistes Carine Jager, Marguerite Woerlé, Gérard Schultz et Alexandre Sigrist, la participation de la Chrorale La Strasbourgeoise, placée sous la direction de Jean-Jacques Rohfritsch, et les danseuses de Richard Caquelin.
De nejgierig Storich mecht wisse
Sa belle voix de stentor lui permet d'incarner les personnages les plus impressionnants mais il excelle également dans les rôles nuancés avec finesse et une sensibilité à fleur de peau : Jérémy Fischer a rapidement su s'imposer dans la troupe du TAS. Rencontre avec un acteur qui n'a pas peur de se remettre en question.
Dans «Wiehnachte in Strossburi», on te retrouve dans le rôle du Hanstràpp lassé de devoir jouer les méchants. Parle-nous de cette expérience particulière du conte de Noël.
C’est une expérience très intéressante. Hanstràpp a la réputation d’être le grand méchant de l’histoire. Mais il joue un rôle, c’est lui aussi un comédien, car dans le fond il est profondément gentil. Le défi sera donc de faire ressentir ce jeu de rôle en ayant la prestance du grand méchant tout en ayant le cœur du gentil. C’est jouer un rôle dans un rôle !
Pourquoi as-tu choisi de jouer au théâtre en alsacien ?
Déjà, j'aime le théâtre parce que c'est beau, c'est magique ! Le théâtre, c'est vivant. On s'assoit dans la salle et ce sont de vraies personnes qui se déplacent sur la scène. Quand on regarde une pièce, on est absorbé, on rentre dans l'histoire qui pourrait bien être vraie. Pourquoi l’alsacien ? Car j’aime notre dialecte et notre culture. Le théâtre est un formidable moyen de partager ce patrimoine. Passionné de théâtre et amoureux de l’Alsace : quoi de plus évident que de jouer du théâtre en alsacien ?
Comment as-tu débuté au TAS ?
En fait, je fais du théâtre depuis l'âge de 6 ans. J'ai débuté à Eschau, dans la troupe des « Lucioles », réservée aux jeunes. J'ai tout de suite eu le plaisir de la scène, des costumes, de l'adrénaline... Jusqu'à l'âge de 14 ans, j'ai joué en français des contes, des pièces pour la jeunesse et des classiques, avant d'intégrer la troupe du théâtre alsacien du village. On m'a proposé de venir jouer au TAS, mais j'ai dû attendre l'âge de 16 ans. A la Foire européenne, au stand du TAS, mes parents ont discuté avec Jean-Paul Zimmer de mon désir d'intégrer la troupe. Je suis venu voir le « Katzemigger » en novembre 2008 et j'ai fait mes débuts dans « De Wiehnachtswunsch » l'année suivante, sous la houlette de Jean-Paul Zimmer. J’étais impressionné par le nombre d’intervenants pour la réalisation de ce spectacle. J'avais un peu peur, en arrivant, de peiner à trouver mes repères dans une si grande troupe, mais j’ai été surpris d’être accueilli dans une ambiance si chaleureuse et familiale. Je les en remercie encore aujourd’hui. C’est le sentiment que l’on a encore : le TAS est un peu comme une seconde famille. De toute façon, en période de répétitions, on passe plus de temps au théâtre qu'avec sa propre famille ! Quand je jouais encore à Eschau, j'étais cantonné dans le même genre de rôles, celui de l'amoureux transi, que j'ai fini par avoir l'impression de bien savoir jouer. Mais au TAS, mon premier rôle a été celui d'un nain : je n'avais aucun repère. J'ai compris très vite que, si je voulais progresser, il me faudrait désapprendre tout ce que j'avais appris. En réalité, je crois que j'ai appris à jouer vraiment seulement depuis que je suis au TAS. Et je suis toujours en train de le faire. Autour de moi, les metteurs en scène et des comédiens chevronnés m'invitent à perfectionner ma voix et ma gestuelle.
Quel est ton souvenir le plus mémorable au TAS ?
Sans aucun doute ce premier conte de Noël. J’y jouais un nain qui donnait la réplique au Père Noël. Entouré par tous les personnages de la féerie de Noël, le tout dans un décor enchanteur : tous les éléments étaient réunis pour me plonger dans la magie de cette fête. Durant la pièce, la magie opérait vraiment et je me sentais redevenir un enfant croyant au Père Noël. Durant la représentation, dehors, il s’est mis à neiger, un fin manteau blanc a recouvert Strasbourg. Quelle surprise à la sortie de l’Opéra, ce manteau neigeux a étouffé le bruit de la ville, les rues étaient peu fréquentées, il ne restait que les illuminations, la douce chute de neige. Un vrai décor magique de Noël ! De toute façon, je trouve que sur scène, le temps se fige, tout s'efface, les soucis, les douleurs physiques... il ne reste plus que les décors et les partenaires de jeu. C'est un plaisir très particulier. Je joue depuis que je suis enfant et j'ai remarqué que mon plaisir avait évolué avec l'âge...
Que t'inspirent les 120 ans du TAS que nous fêtons cette année ?
Beaucoup de respect et d’admiration, 120 ans ce n’est pas rien, c’est une grande histoire à raconter ! Le TAS a accompagné sur scène les grands changements de ce monde. Lors des représentations de « D’r Herr Maire », Agnès Delfosse a apporté un classeur rempli de vieilles photos et d'articles de journaux. J’ai pu voir les changements que la troupe a connus ces dernières années. Bien sûr, les personnes ont changé, mais aussi les décors, la scène, le répertoire, etc. J’admire beaucoup la capacité du TAS à s’adapter à l’époque dans laquelle il évolue. De plus, nous avons la chance d’avoir plusieurs auteurs dans la troupe, ce qui nous permet de jouer des pièces traitant des sujets d’actualité. Et donc au bout de 120 ans, d’être toujours modernes. J’espère vieillir aussi bien que le TAS !
Quel est ton rapport à la langue alsacienne ?
Je baigne dans la culture alsacienne depuis toujours, mes parents ne parlent que l’alsacien à la maison. Petit, avant d’entrer à l’école, je ne connaissais que l’alsacien. C’est tout naturel pour moi de le parler couramment. De plus, j’ai la chance de travailler dans un milieu très rural, je peux donc m’exprimer quotidiennement dans cette langue. A la maison, j’apprends l’alsacien à ma fille de 4 ans et j’ai le plaisir de voir qu’elle s’y intéresse de plus en plus, elle va d’ailleurs découvrir cette année son premier conte de Noël. Pour le moment, elle ne le parle que très peu, mais elle le comprend parfaitement. Cela donne une situation amusante à la maison où le papa parle en alsacien et l’enfant répond en français. J’espère que son intérêt pour la langue va encore grandir.
Pour finir, quel est ton lieu préféré à Strasbourg ?
Mon lieu préféré à Strasbourg est en fait un lieu dans un lieu : à l’opéra, il y a une petite terrasse à l'arrière, située un étage au-dessus de la scène. Elle offre une vue imprenable sur la place de la République, son jardin, ainsi que le palais du Rhin, le TNS et la préfecture. Ce sont des bâtiments chargés d’histoire dont j’aime contempler l’architecture. A chaque saison le parc change, c’est un plaisir d’admirer cela !
Propos recueillis par Stéphanie Schaetzlé
L'accès à l'Opéra et le stationnement durant le Marché de Noël
Cette année encore, la Ville de Strasbourg a reconduit le dispositif de sécurité du Marché de Noël.
Accès en tram :
La station Broglie ne sera pas desservie pendant toute la durée du marché de Noël.
La station Homme de Fer ne sera pas desservie aux heures d'ouverture du marché de Noël.
La station Langstross Grand Rue ne sera pas desservie les samedis et dimanches aux heures d'ouverture du marché de Noël.
Précision : ces stations ne sont pas desservies, mais les passagers peuvent rester dans les tramways.
Plus d'informations sur le site de la CTS
Nous invitons nos spectateurs à emprunter le tram, ligne B, jusqu'à l'arrêt République et de rejoindre l'Opéra à pied en traversant le pont de la Comédie. La police procède à cet endroit à un contrôle systématique des sacs.
Le service de sécurité de l'Opéra procède également à un contrôle des sacs à l'entrée de l'Opéra, merci de prendre en compte le léger retard que cette fouille peut engendrer.
Pour les personnes à mobilité réduite :
Les véhicules personnels dotés d'un macaron « handicapé », sous réserve de contrôles, peuvent pénétrer dans la grande île s'ils ne s'y garent pas : dépose autorisée, mais pas de stationnement possible.
Taxis : dans le cadre de courses précommandées, les taxis sont autorisés à pénétrer dans la zone.
Mobistras : maintien de l'accès au centre-ville pour les usagers de Mobistras.
Pour rappel, chaque personne doit être en possession de ses papiers d'identité ainsi que le chauffeur. Les forces de l'ordre sont en droit de fouiller le véhicule à chaque passage.
Stationnement : Il est interdit dans la grande île.
Les parkings Kléber, Gutenberg, Tanneurs et Broglie sont fermés, sauf pour les abonnés.
Nous invitons nos spectateurs à privilégier la solution des parkings relais-tram.
En espérant que ces mesures indépendantes de notre volonté ne nuiront pas à votre désir de partager avec nous la magie de Noël, nous vous souhaitons de joyeuses fêtes !
Plus d'informations exclusives dans notre programme,
en vente lors des représentations auprès des ouvreuses