La newsletter du TAS, n°13
La saison 2016-2017 se termine en beauté, avec «Pension Scholler», une comédie de l'absurde, qui brocarde la bonne société strasbourgeoise de la fin du XIXe siècle. Elle offre notamment le plaisir de retrouver Pierre Spegt sur la scène, qui, grâce à la complicité de José Montanari, quitte partiellement son rôle habituel de metteur en scène pour endosser celui d'un original à la recherche de sensations fortes qui finit par être totalement dépassé par les événements. Autour de lui, on retrouve une formidable brochette d'acteurs tous plus survoltés les uns que les autres. Parmi eux, Julien Riehl a accepté de répondre à quelques questions. Et pour finir, coup de projecteur, en avant-première, sur le programme de la saison prochaine, qui marquera les 120 ans du Théâtre Alsacien Strasbourg : une année de jubilé qui réservera quelques temps forts à ne pas manquer !
«Pension Scholler»
Comédie en 3 actes de Knut Kaulitz,
d'après « Pension Schöller », de Wilhelm Jacoby et Carl Laufs
Mise en scène : Pierre Spegt
« Pension Schöller » est une comédie allemande de Wilhelm JACOBY et Carl LAUFS. Elle a été écrite et jouée pour la première fois à Berlin en 1890. La pièce a été adaptée au cinéma à trois reprises par Georg JACOBY, la dernière fois en 1960 avec Theo LINGEN dans le rôle principal. D'autres adaptations mettaient à l'honneur des comédiens comme Willy MILLOWITSCH ou Harald JUHNKE. Cet immense succès de la scène germanophone est repris régulièrement sur les scènes du théâtre amateur et professionnel, en Allemagne comme en Autriche.
Quiproquos, échanges et malentendus constituent les ressorts comiques de cette pièce. Par le rire, les auteurs ont voulu brosser un portrait satirique et critique de leurs contemporains, sans pour autant se départir d'une certaine bienveillance.
Gustave STOSKOPF avait certainement eu connaissance de cette pièce au moment d'écrire ses propres créations comme le « Herr Maire », en 1898, inspiré à la fois par le théâtre allemand de son époque et par le théâtre de boulevard français.
Un original plutôt fortuné remet une forte somme d’argent à son neveu pour qu'il lui organise une soirée dans un centre psychiatrique en compagnie de ces aliénés qui piquent sa curiosité.
Peu motivé, le jeune homme, avec la complicité d’un ami, conduit son oncle dans la respectable pension Scholler, lui faisant croire qu’il se trouve dans une maison de santé pour malades mentaux. Son astuce fonctionne parce que les pensionnaires de la pension Scholler sont tous des excentriques. L’oncle y croise en effet un colonel à la retraite frustré, une auteure de romans en manque d’inspiration, un futur acteur handicapé par un défaut de prononciation et un aventurier fanatique, qui tous paraissent plus fous les uns que les autres.
L’oncle passe une superbe soirée en leur compagnie et s’amuse « comme un fou », sans penser un instant que ces personnages pourraient débarquer chez lui. Quand l'histoire prend une tournure inattendue, une seule question se pose : qui est normal, qui est « fou » ?
Après tout, dans la vie quotidienne, n’avons-nous pas tous l’impression, de temps en temps, d’être nous aussi entourés de fous ?
Les représentations sont données sur la scène de l'Opéra, place Broglie, à Strasbourg. Le spectacle joué en alsacien est entièrement surtitré en français.
Représentations :
en soirée, les 9, 10 et 11 mai à 20 h
en matinée, les dimanches 7 et 14 mai, à 15 h.
Les billets sont en vente à la caisse de l'Opéra de Strasbourg, place Broglie, de 12 h 30 à 18 h 30, à la Boutique Culture, et directement sur le site du Théâtre Alsacien Strasbourg : webtas.fr
Renseignements et réservations au 06 33 260 300 ainsi que sur webtas.fr
Distribution :
Le colonel Grob |
Philippe Ritter |
Gaston |
Louis Hoennige |
Kissling |
Jérémy Fischer |
Paul Trotter |
Yannick Hornecker |
Clarissa |
Elisabeth Ritter |
Léopold |
Julien Riehl |
Honorine |
Fabienne Scharwatt |
Iris |
Maryline Heilig |
Flora |
Bénédicte Keck |
Felix |
Julien Henni |
Théodore Klauser |
Pierre Spegt |
Louis Scholler |
Alain Buchmann |
Amélie Scholler |
Marie-Claire Fritsch |
Lili |
Danielle Albert |
Rosalie |
Catherine Jung |
Le pianiste |
Thibaud Lecluse |
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De nejgierig Storich mecht wisse
Il a inauguré la saison dans «Duo uff'em Canape», en valsant dans une robe de chambre à froufrous avec son complice Philippe Ritter, avant de donner la mesure de son talent en interprétant Leo Schnug dans «De Adler un de Leeb» : Julien Riehl aime les défis et la variété des rôles que le TAS lui permet d'incarner. Passionné par l'Histoire et la culture de l'Alsace, il se confie sur son travail de comédien, sur son parcours et sur sa vision du théâtre alsacien.
Dans «Pension Scholler», tu incarnes un acteur handicapé par un défaut de prononciation : il prononce des N à la place des L. C'est un sacré exercice, comment l'abordes-tu ?
Toute la difficulté de ce rôle tient à ce défaut de prononciation. Ce n'est pas un grand rôle, mais il impose de ne pas se tromper sur les mots. Généralement, je ne parviens pas à jouer ce que je ne comprends pas, mais là, pour le coup, je dis un texte qui parfois n'est pas très compréhensible. Il a fallu que je l'apprenne littéralement, quitte à en perdre parfois le sens, pour éviter de me tromper sur scène : pour que les gens y croient, je n'ai pas le droit à l'erreur. L'intérêt de la pièce réside dans son sens irrésistible de l'absurde. J'ai été un peu déstabilisé à la première lecture, mais je l'ai trouvée très drôle une fois montée. C'est une pièce qui tient par son texte, qui est très fin et très subtil. J'encourage le public à y être bien attentif. Le comique fait plus irruption par les mots que par les situations en tant que telles, ce qui nous change de d'habitude. Je trouve que la diversité de ce qu'on est capable de jouer est formidable. En quelques semaines, ont fait le grand écart entre un drame historique et une farce où l'absurde est roi, en passant par une comédie de situation !
C'est effectivement un sacré grand écart pour toi qui, il y a deux mois à peine, incarnais le rôle de Leo Schnug dans « De Adler un de Leeb ».
J'avais déjà joué un premier rôle dans « 's Gständnis », de Christian Royer, en janvier 2014, mais je le partageais quand même avec Maryline Heilig et Julien Henni. Dans « De Adler un de Leeb », j'avais vraiment le rôle principal. J'avais très envie de le jouer et il m'a vraiment collé à la peau. C'est la première fois que j'ai vraiment eu l'impression d'être le personnage. Schnug ne m'a pas quitté, je me suis senti très proche de lui. Je connaissais sa vie et son œuvre dans les grandes lignes, mais pas dans les détails. Il y a notamment eu cette concurrence avec Hansi et la glorification excessive de ce dernier après 1918, alors que le dessin de Schnug me semble tellement plus mature et intéressant ! La mise à l'écart de Schnug révèle les enjeux politiques passionnants de cette époque. J'ai aimé le texte, parce que sous le drame, il y avait des pointes d'humour. Je l'ai bien sûr travaillé très en amont pour bien le connaître avant même le début des répétitions. D'habitude je répète seul, mais là j'ai travaillé avec mon amie Bénédicte Keck, que je connais depuis des années et qui interprétait le rôle d'Elsa. Finalement, ce texte imposant n'était pas si difficile à apprendre que ça, parce qu'il était très cohérent. Le texte était comme une bobine : il suffisait de tirer sur le fil pour qu'il se déroule tout seul. Certains soirs, c'était au point qu'il m'arrivait, sur scène, de penser à autre chose tout en jouant : je me sentais presque dissocié ! Evidemment, dans « Pension Scholler », ça ne risque pas d'arriver : face à un texte tellement étrange, je dois rester sans cesse concentré sur les mots. Paradoxalement, dans « De Adler un de Leeb », je ne me sentais pas tellement stressé au moment du lever du rideau, malgré la responsabilité qui reposait sur mes épaules. J'avais hâte que ça commence. Je me suis senti bien sur scène dès les premières minutes : j'étais détendu, en confiance, heureux. Je sais que je joue avec plus de facilité quand je me sens en phase avec mes partenaires, quand je sens de leur complicité, quand on se comprend d'un regard, comme avec Bénédicte. La force de notre troupe réside aussi, je crois, dans les liens qui unissent ses membres : ils sont très étroits, très suivis, continus tout au long de l'année. Il y a un bel esprit de corps, avec beaucoup de complicité entre les plus jeunes et les aînés. Il y a une grande stabilité dans la composition de la troupe, qui compte très peu de départs. Je ressens aussi beaucoup de respect entre les gens, qui se forge dans le trac qu'on peut ressentir sur scène et l'entraide qui en découle. Parfois j'ai l'impression d'avoir des relations plus suivies avec eux qu'avec mes amis ou certains membres de ma famille !
Tu es depuis quelques années le plus jeune membre du Comité du TAS. Comment perçois-tu ton engagement ?
J'avais envie de participer plus activement à la vie de la troupe et de découvrir le travail en dehors de la scène. Le public n'imagine pas ce que ça peut représenter sur les plans financiers, techniques, organisationnels, mais je pense que même les acteurs ne le soupçonnent pas toujours. J'ai voulu offrir mon dynamisme, un regard neuf. J'ai eu envie de m'investir pour qu'on soit encore là dans vingt ou trente ans ! Je suis Spielvertretter, représentant des acteurs, mais ce n'est pas toujours aisé de remonter les doléances des uns et des autres de façon constructive et sans froisser personne. J'ai l'habitude du milieu associatif. J'ai été vice-président de l'association « AJFE -Junge fer's Elsassische », qui fait la promotion de l'alsacien auprès des jeunes. Je fais aujourd'hui partie d'associations de défense du patrimoine et de la culture, ce que je fais également dans le cadre de mon mandat de conseiller municipal à Quatzenheim, où je m'occupe notamment du patrimoine bâti. J'écris aussi dans le bulletin de l'Association des Amis de la Maison du Kochersberg et je suis trésorier du groupe folklorique de Quatzenheim. Mon engagement au sein du TAS, je le vois à long terme. Il s'agit pour nous de préparer l'avenir, une relève...
Quelle est ta vision de l'avenir du théâtre alsacien en général et du TAS en particulier ?
Je crois qu'il ne faut pas baisser la garde. Il faut que nous restions exigeants et que nous évitions de tomber dans la facilité. Nous devons proposer des pièces à contenu, en phase avec notre époque. Pour autant, je suis persuadé que le conte de Noël que nous proposons tous les ans doit s'ancrer dans nos traditions. J'ai bien aimé celui de Philippe Ritter, mis en scène par Bernard Kolb cette saison, « E lustiger Strohmann », avec cette ouverture vers l'allemand et le français. J'ai de la chance d'avoir beaucoup voyagé et d'avoir pu assister à des spectacles auxquels je n'ai pas toujours tout compris, sans que cela ne m'empêche de les apprécier pour autant : peut-être pourrons-nous attirer des visiteurs de « Strasbourg capitale de Noël » ? Le fait de programmer cinq pièces par saisons nous donne la chance formidable de pouvoir proposer des pièces très diverses. La variété est notre force. C'est une véritable richesse pour le public, mais aussi pour les acteurs. Au TAS, nous envisageons vraiment le théâtre comme un art complet, qui souvent mêle le jeu, le chant et la danse. On se découvre parfois des talents inattendus !
Peux-tu nous parler de ton parcours ?
Comme ça a été le cas pour beaucoup d'enfants des années 80, mes parents m'ont principalement parlé en français et assez peu en alsacien. Je suis l'aîné et j'ai grandi en partie avec mes grands-parents. Ma grand-mère était d'ailleurs spectatrice du TAS. Elle m'a transmis son amour pour la culture alsacienne. Elle m'a emmené partout et m'a montré beaucoup de choses. Ma grande connaissance de l'Alsace, je la lui dois à elle. Mon grand-père strasbourgeois, quant à lui, m'a beaucoup emmené en ville. Je pense que c'est à eux que je dois mon attachement aux traditions. Vers l'âge de 12-13 ans, je me suis soudain senti comme un maillon qui lâche, parce que je ne parlais pas assez bien l'alsacien. Je me suis dit qu'il fallait que je fasse un effort et que j'ose me lancer. J'ai appris ce qui me manquait de la langue, je me la suis appropriée. C'est venu de pair avec ma passion pour la généalogie : j'ai compris que j'étais vraiment alsacien. Je suis un vrai bas-rhinois et je me sens comme un vrai strasbourgeois. A Achenheim, où j'ai grandi, c'est Raymond Bitsch qui m'a mis le pied à l'étrier : il donnait des cours d'alsacien qui ont débouché sur la pratique du théâtre. Lors de la première édition de « E Friehjohr fer unseri Sproch », j'ai lu des poèmes que Marcel Spegt, qui faisait partie de l'organisation, me faisait répéter. Il m'a proposé de venir jouer au TAS, mais j'étais déjà engagé à Achenheim. J'ai passé mon bac, puis je suis partie étudier à Calgary, au Canada. Après mon retour, j'ai travaillé un peu pour la radio France Bleu Alsace, où j'ai animé la tranche 7h-9h. Il m'est même arrivé de remplacer Simone Morgenthaler dans son émission culinaire, mais je n'étais de loin pas aussi doué qu'elle ! J'ai beaucoup aimé la radio. La question d'en faire mon métier m'a traversé, mais j'ai préféré assurer mon avenir professionnel et vivre ma passion à côté. C'est ensuite que j'ai intégré le TAS. C'était durant la saison 2004-2005, pour « Schneewitchen », un conte de Noël monté par Jean-Paul Zimmer, dans lequel j'ai fait de la figuration. Evidemment, j'ai été très impressionné par cette grande scène ! J'ai été bien accueilli dès le départ, notamment par Danielle Albert, qui a d'emblée été très chaleureuse. Je me souviens spécialement de « Kaktüs Bluem », en 2007, qui a été l'un de mes premiers grands rôles, mais aussi de « Zwei Brüeder ou Anno 1349 », le drame poignant de Christian Royer sur le massacre des juifs à Strasbourg au XIVe siècle, mis en scène par Jean-Paul Zimmer. J'ai d'ailleurs pu jouer dans deux autres pièces de Christian Royer : « Gfährliches Spiel », montée par Pierre Spegt en 2012, où je me souviens avoir été saisi par l'émotion d'Andrée Blum, qui jouait l'un des rôles principaux, et, en 2014, « 's Gständnis », toujours dans une mise en scène de Pierre Spegt.
Quel est ton souvenir le plus mémorable au TAS ?
Lors de la générale de « Schneewitchen », la première fois que j'ai joué au TAS, je me souviens que la pièce était très longue et que nous n'avons pas pu tout répéter dans le temps imparti à cette ultime répétition sur scène. Nicole Burckel, qui jouait une sorcière, n'a donc pas pu répéter la totalité de son rôle et j'étais catastrophé pour elle. Mais elle a pris ça avec un flegme qui m'a impressionné : c'était la marque de sa grande expérience de la scène. Dans « Kaktüs Bluem », je me souviens que lors d'une représentation, j'ai cherché en vain, dans les coulisses, le Rasiermesserle que Maryline Heilig m'avait envoyé chercher. J'ai dû revenir sur scène, penaud, en disant que je n'avais pas trouvé le petit rasoir que tout le monde attendait. Par chance, il n'était pas indispensable dans le déroulement de l'intrigue ! Les applaudissements que j'ai reçus personnellement, au rideau, pour mon interprétation de Schnug dans « De Adler un de Leeb » sont évidemment au nombre de mes souvenirs mémorables les plus récents. Pour finir, je voudrais aussi rappeler ce baiser que j'ai été amené à échanger avec Julien Henni dans « Gfährliches Spiel » : nous jouions un couple d'amants et je pense que c'est la première fois que deux hommes se sont embrassés sur la scène du TAS sans que cela soit tourné en ridicule dans une scène comique, mais dans un moment plein d'amour et de respect. A vrai dire, j'ai de beaux souvenirs avec presque tous mes partenaires. Je tiens d'ailleurs à évoquer le souvenir du regretté François Anthony, un homme d'une gentillesse, d'une humilité et d'une discrétion qui m'ont marqué. Il m'a beaucoup appris et je pense qu'il nous manque à tous.
Pour finir, quel est ton lieu préféré à Strasbourg ?
Mes recherches en généalogie ont révélé que j'avais des ancêtres à Strasbourg dès le haut Moyen Age, ce qui m'évoque le cloître de l'église Saint-Pierre-le-Jeune protestant. C'est l'un des plus vieux cloîtres au nord des Alpes. On retrouve plusieurs couches de l'Histoire de l'Alsace dans ce lieu, jusqu'à la rénovation entreprise pas les Allemands en 1880, qui ont aussi refait des peintures avec l'enthousiasme qui caractérisait l'époque ! C'est une vraie oasis de calme au centre-ville. J'allais souvent y lire quand j'étais étudiant. Mais j'aime aussi les grandes places de Strasbourg. La place Kléber, par exemple, semble résumer l'histoire de l'Alsace à elle toute seule, avec ses maisons à colombage d'un côté et ses immeubles allemands qui font face à l'Aubette française, et puis le dernier côté avec l'immeuble moderne qui abrite la Fnac, qui peut symbolise le futur... J'aime aussi beaucoup l'architecture allemande de la place de la République et, plus globalement, le travail des architectes allemands dans la Neustadt, avec les villas Jugendstil de Berninger et Kraft. Je suis heureux de vivre au calme à Quatzenheim où j'habite désormais, mais dès que j'arrive en ville, je me sens chez moi !
Nouvelle saison 2017-2018
En octobre 2017, le Théâtre Alsacien Strasbourg aura l'honneur d'inaugurer sa 120e saison.
Si notre époque est évidemment différente de celle qui a vu la création de notre troupe, à la fin du XIXe siècle, nos enjeux restent sensiblement les mêmes : faire vivre notre culture en démontrant sa créativité, tenter de plaire aux attentes du public tout en faisant parfois le pari de le surprendre, sans oublier de nous adresser aussi aux plus jeunes, qui représentent l'avenir de notre langue.
Par le biais d'une programmation spéciale, nous voulons rendre hommage à notre patrimoine et à notre histoire, en programmant « D'r Herr Maire », la pièce légendaire de Gustave Stoskopf, qui a lancé l'aventure du TAS en 1898 et qui n'a plus été jouée depuis 30 ans. Nous tenons aussi à témoigner de notre vivacité avec la création de « Wiehnachte in Strossburi », un spectacle de Noël d'une nouvelle forme, trilingue, écrite dans une langue moderne par Philippe Ritter. Il nous semble aussi important d'évoquer l'histoire tourmentée de l'Europe, dans laquelle nous nous inscrivons, avec « De Journal vun de Anne Frank », la création en alsacien de la pièce bouleversante d'Eric-Emmanuel Schmitt, traduite par Pierre Spegt, consacrée au destin tragique de la famille Frank durant la Seconde Guerre mondiale. Enfin, nous tenons à proposer aux spectateurs des adaptations de comédies françaises au succès éprouvé : « Eini noch de Ander », d'après « Le Tombeur », de Robert Lamoureux, adaptée par Richard Stroh, et, pour finir la saison sur une note acidulée et une dernière création, « E guedi Trütsch », une adaptation, par Elisabeth Ritter et Stéphanie Schaetzlé, de la célèbre pièce « Potiche », de Barillet et Gredy.
Mir sin stolz mit eich denne 120te Geburtsdaa fiehre ze derfe. Eiri Treie fordert uns immer widder uff kreativ ze sin un mir freie uns unseri Begeischterung mit eich ze deile.
Plus d'informations exclusives dans notre programme,
en vente lors des représentations auprès des ouvreuses